Colloque International
12es Journées du Réseau LTT – Lexicologie, Terminologie, Traduction
« La traduction au service des institutions : outils, expérimentations et innovations pour le multilinguisme »
Université de Naples « L’Orientale »
4-5 novembre 2021
Argumentaire :
L’importance de la traduction dans le contexte institutionnel n’est plus à démontrer. Dans notre perspective, la traduction institutionnelle englobe, outre la traduction officielle, voire juridique, toute pratique traductive réalisée au sein des institutions politiques, économiques, sociales, culturelles, y compris les institutions de formation. Les enjeux de la traduction dans le contexte institutionnel sont d’ordre civilisationnel, puisque les besoins auxquels elle répond sont étroitement liés à l’évolution de la société, aussi bien à sa politique qu’à son économie.
Suivant les thématiques du Réseau LTT, le Colloque s’articulera autour de trois axes principaux :
1) l’évolution et l’adaptation méthodologique des pratiques traductives en contexte institutionnel ;
2) les outils, les expérimentations et les innovations au service de la traduction institutionnelle ;
3) la formation des traducteurs spécialisés (méthodes, pratiques, objectifs).
Dans le premier axe, nous nous proposons d’analyser les choix traductifs effectués sous l’influence du contexte institutionnel et en fonction de ses contraintes pragmatiques. Les traducteurs doivent souvent intercepter les évolutions de la langue les plus infimes que ce soit sur le plan de l’orthographe, de la syntaxe, du lexique ou sur le plan discursif, et opérer parfois des choix sur des questions linguistiques encore débattues. Parmi les exemples les plus récents de questionnement sur la langue dans l’administration publique française, on pensera ici, par exemple, à la féminisation de noms de métiers ou aux modes d’utilisation de l’écriture inclusive. Dans ce sens, le travail du traducteur est souvent celui d’un pionnier sur qui repose une grande responsabilité.
Le deuxième axe du Colloque vise à réfléchir sur les ressources et les outils au service de la traduction, susceptibles d’exploiter le potentiel informatique et les ressources numériques telles que les logiciels employés dans la traduction assistée, automatique et neuronale, les dictionnaires et les bases de données terminologiques, les corpus parallèles et comparés, etc., appliqués aux contextes institutionnels.
Enfin, la problématique de la formation professionnelle, qui se base sur de multiples acquis méthodologiques, sera exploitée précisément dans le troisième axe, en tenant compte de la double compétence du traducteur, c’est-à-dire en fonction de la mise en œuvre de principes et de théories traductologiques, et en fonction du développement d’outils d’aide à la traduction. En effet, bien que le traducteur humain soit irremplaçable pour un grand nombre de domaines et pour la qualité des textes, les résultats obtenus dans le champ de la traduction assistée par ordinateur sont de plus en plus probants et amènent à une reconfiguration des compétences du traducteur, comprenant aussi celles du réviseur.
Cette rencontre scientifique se propose donc d’interroger les enjeux de la traduction institutionnelle, dans une optique multilinguistique, pour mettre en relief la variété des pratiques et des approches selon les contextes sociaux et géographiques (européens et extra-européens). L’accent est mis sur la dimension multilingue de ces institutions et sur les activités innovantes et expérimentales qui contribuent à leur fonctionnement et à leur développement, en tenant compte d’un public en évolution, y compris sur le plan plus proprement communicationnel ou informatique (sites, réseaux sociaux, applications et dispositifs numériques innovants). Mais quelles sont les spécificités de la traduction dans ces contextes communicatifs ? De quelle nature sont les textes et la terminologie qui y sont employés ? De quelle manière les ressources technologiques contribuent-elles à améliorer la qualité et la rapidité d’exécution de la traduction ? Quelles sont leurs caractéristiques les plus performantes et les possibilités d’exploitations futures ? Dans ce contexte, quelles compétences attend-on du traducteur ?
Les réflexions pourront porter, entre autres, sur les sujets suivants :
– le rapport entre la traduction institutionnelle et la norme (linguistique, rédactionnelle, etc.) ;
– les aspects juridiques de la traduction en Europe et hors Europe ;
– la traduction et l’exploitation des ressources numériques ;
– la traduction et le multilinguisme ;
– la problématique de l’intraduisibilité ;
– la traduction et la variation linguistique ;
– les typologies textuelles et les enjeux traductologiques ;
– traduction et genre ;
– traduction et localisation ;
– traduction et formation universitaire, etc.
Échéances :
– date limite pour la soumission des propositions : 25 mai 10 juin 2021
Les propositions de communication (1 page de texte – 12 points, interligne simple et une page de références bibliographiques accompagnées de 3 à 6 mots-clefs et d’une brève biographie (150 mots maximum) devront être envoyées à : .
– notification de l’acceptation des propositions : 25 juin 30 juin 2021
– date des sessions de formation et ateliers : 3 novembre 2021
– date du colloque : 4-5 novembre 2021
Journée de formation
La journée de formation aura lieu le 3 novembre 2021. Les ateliers proposés porteront sur l’utilisation des outils TICE pour la traduction et la gestion de mémoires de traduction. Les membres de LTT ont un accès préférentiel à la formation.
Les informations concernant le colloque sont disponibles sur le site : www.colloqueLTT2020.unior.it
Langues du colloque :
langue de présentation : français
langue de traduction : toutes les langues
Comité scientifique :
Jana Altmanova, Université de Naples “L’Orientale”
Ibrahim Ben Mrad, VALD, Université de Tunis-La Manouba
Xavier Blanco Escoda, fLexSem, Universitat Autònoma de Barcelona
Mohamed Bouattour, LLTA, Université de Sfax
Aïcha Bouhjar, Institut Royal de la Culture Amazighe, Rabat
Teresa Cabré, IULATERM, Universitat Pompeu Fabra, Barcelone
Dièye El Hadj, SOLDILAF, Université Cheikh Anta Diop, Dakar
Manuel Célio Conceição, Universidade do Algarve, Faro
Katarína Chovancová, Université Matej Bel de Banská Bystrica, Slovaquie
Anne Condamines, CLLE, Université de Toulouse 2
Rute Costa, Universidade Nova de Lisboa
Luc Damas, LISTIC, Université de Savoie Mont Blanc
Patrick Drouin, Université de Montréal
Cécile Frérot, ILCEA4, Université de Grenoble Alpes
Lina Sader Feghali, CERTAL-ETIB, Université Saint Joseph, Beyrouth
Natalie Kübler, CLILLAC-ARP, Université Paris 7 (Paris Diderot)
Marie-Claude L’Homme, OLTS, Université de Montréal
Gabrielle Le Tallec, LATTICE (Paris 3-ENS-CNRS), Université Paris 13
Mathieu Mangeot, LIG, Université Grenoble Alpes
François Maniez, CERLA, Université Lumière Lyon 2
Johanna Monti, Université de Naples « L’Orientale »
Franck Neveu, ILF, Centre national de la recherche scientifique
Patrice Pognan, INALCO, Paris
Alain Polguère, ATILFCNRS, Université de Lorraine
Christophe Roche, LISTIC, Université de Savoie Mont-Blanc
Amalia Todirascu, LiLPA, Université de Strasbourg
Agnès Tutin, LIDILEM, Université Grenoble Alpes
Marc Van Campenhoudt, Tradital, Université Libre de Bruxelles
Maria Teresa Zanola, Università, Cattolica del Sacro Cuore, Milan
Coordination locale :
Jana Altmanova (Université de Naples “L’Orientale”)
Johanna Monti (Université de Naples “L’Orientale”)
Comité d’organisation :
Jana Altmanova (Université de Naples “L’Orientale”)
Maria Centrella (Université de Naples “L’Orientale”)
Johanna Monti (Université de Naples “L’Orientale”)
Sarah Pinto (Université de Naples “L’Orientale”)
Contact: